dimanche 14 août 2016

T'as le blues, baby ? d'Alessandra Sublet - Editions J'ai Lu

*** Chronique d'Aurélie ***

"A bien y réfléchir, je pense que mon baby blues a commencé avant même la naissance de ma fille. Devant un étalage de pommes très exactement. A un moment, tu ne sais pas pourquoi, tu commences à te prendre la tête pour des trucs complètement débiles. Ce jour-là, on était au supermarché et mon homme n'avait pas choisi les bonnes pommes. Ce n'était pas les pommes que je voulais. Et je me suis mise à pleurer comme une madeleine. 

Mais après l'accouchement, en retrouvant le sommeil et ma ligne, enfin familiarisée avec les gestes et toute cette logistique compliquée de la parfaite jeune maman, je pensais le baby blues chassé à jamais. Je me disais que voilà, ça avait été un moment difficile à passer et qu'à présent, j'allais à nouveau croquer la vie à pleines dents. Tu parles !"





Je remercie Sarah Quesnel pour le prêt de ce livre que j'ai lu en deux heures dès sa réception !


Qui ne rêve pas d'être un jour maman, de donner la vie et de fonder à son tour sa propre famille ? Ce moment je l'ai rêvé depuis un certain temps déjà et enfin il est arrivé ! Beaucoup de messages circulent sur la maternité, des messages plus que positifs mais qui nous prépare pas à l'avalanche d'émotions autant positives que négatives qui s'abat sur nous sans précédent. 

Alessandra Sublet nous fait entrer dans le monde de la maternité avec l'accouchement de sa fille, Charlie, qui ne s'est pas passé comme elle l'imaginait (la pose de la péridurale, la cicatrice de sa césarienne...). 
" Que les choses soient dites : une salle d'accouchement, c'est glauque. C'est blanc, c'est vert, l'éclairage, c'est 100 % néon.Déjà, tu pues, t'es orange, t'as les traits tirés, mais en plus, on te colle un projecteur bien blanc sur la tronche. Et là, même si, courageuse, tu essaies de sourire, tu as juste l'air de sortir du casting de l'Exorciste. "


Mais elle ne s'arrête pas là, elle continue de se mettre à nu en nous dévoilant une partie de son intimité en nous racontant tout naturellement son retour à la maison avec ses trous de mémoire à savoir, comment on prépare un biberon ou comment on lave les oreilles d'un bébé, ou bien encore, comment choisir un body, quelle taille de couche,..., son baby-blues qui s'est transformé en dépression post-partum puis par la suite en burn-out. Des chocs successifs violents émotionnellement.

Ce récit écrit avec simplicité alterne différentes parties où Alessandra écrit des lettres à sa fille pour quand elle-même sera enceinte, mais nous avons aussi la bonne copine qui prodigue plein de conseils tantôt sur un ton grinçant, tantôt sur un ton humoristique.

Ce témoignage me parle particulièrement car ayant moi-même accouché il y a un mois et demi, je me retrouve en plein dans ce qu'Alessandra nous décrit sans encombre avec une franchise désarmante, un sujet sensible dont personne ne parle, même pas le corps médical. 

Un grand merci Alessandra car je suis NORMALE ! 

# By Aurélie :) 

1 commentaire:

  1. J'espère que tu sortiras plus forte de cette épreuve. Bon courage Aurélie.

    RépondreSupprimer