jeudi 22 juin 2017

Coyote de Colin Winnette - Editions Denoël

*** Chronique d'Aurélie ***

Quelque part au cœur de l’Amérique, dans une bicoque isolée au fond des bois. Des parents couchent leur fillette de trois ans, comme tous les soirs. Le lendemain matin, ils trouvent un lit vide. La petite a disparu sans laisser de traces. La mère raconte les jours qui ont suivi : les plateaux télé sur lesquels ils se rendent, avec son mari, pour crier leur désespoir, l’enquête des policiers, puis le silence, l’oubli. Mais la mère dit-elle toute la vérité? 

Maniant la plume comme un Poe des temps modernes, Colin Winnette nous laisse entrevoir les divagations d’un esprit détraqué, d’autant plus angoissantes que cette mère est aveugle à sa propre folie. Coyote est un conte sur la noirceur et la folie des hommes, un roman profondément marquant, difficile à lâcher et encore plus à oublier. 

Un conte noir et cruel, made in America.




Je remercie les éditions Denoël pour cette lecture noire.

Au coeur de l'amérique, un couple banal avec une petite fille de 3 ans. La soirée s'annonce, ils vont la coucher et le lendemain le lit est vide... Que s'est-il passé ? Une mère folle de douleur nous raconte son histoire.

Etant moi-même mère depuis maintenant presque un an, c'est un sujet dérangeant. On ne peut imaginer perdre son enfant, sa chair, son sang, du jour au lendemain. Je n'imagine même pas la douleur. Peut-être sombrai-je également dans la folie tant la perte serait trop horrible à assumer.

Malgré le sujet épineux, j'ai lu ce livre d'une traite hier soir en très peu de temps au vu du peu de pages (118 pages). Et comment vous dire ? Ce livre me laisse perplexe. L'auteur s'expose volontairement en "jouant" le rôle de la maman, folle de douleur. Ainsi, l'histoire est au présent avec ce "je" omniprésent  et dérangeant. L'auteur omet de nous préciser tout un tas d'informations importantes pour pouvoir nous repérer. Il n'y a aucun nom que ce soit pour les parents ou la petite fille où son prénom n'est cité qu'une unique fois. Aucuns indices temporels, on passe par périodes en rafales. Tout dans ce livre est atypique, tant par la forme que par le fond mais le style et l'écriture reste hypnotique. Tout est dérangeant. Colin Winnette n'a aucune empathie envers ses personnages. Il expose les faits de manière brutale sans qu'on comprenne forcément le cheminement et la finalité de l'action. Cela nous tombe dessus comme un couperet. Sur ces mots, l'histoire prend fin et je reste perplexe face à ce récit. 

 # By Aurélie :)

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