lundi 6 mars 2017

Petite fleur (jamais ne meurt) de Iosi Havilio - Editions Denoël

*** Chronique d'Aurélie ***

Quand José perd son travail, le fragile équilibre de son existence se brise en mille morceaux. Il sympathise un jour avec Guillermo, son voisin, l'homme charismatique à qui tout réussit. Les deux hommes discutent et boivent du bon vin en écoutant du jazz. Mais ce qui avait commencé comme une soirée tout à fait amicale tourne au bain de sang : lorsque José entend Petite fleur, standard de Sidney Bechet, il est pris d'une irrépressible envie d'assassiner son nouvel ami.
Pourtant, le lendemain, à la stupeur de José, Guillermo est toujours en vie... Comme si l'accès de folie de la veille n'avait pas eu lieu.



Je remercie les éditions Denoël pour cette lecture.
A la suite de l'incendie de l'entreprise où travaille José, celui-ci perd son travail. Du coup, pour faire face aux dépenses du foyer, sa femme, Laura reprend son travail. José devient donc du jour au lendemain "père au foyer". A lui les corvées et la garde de leur petite fille Antonia. Un soir, il va chercher une pelle chez son voisin Guillermo. Celui-ci l'invite à entrer. Ils écoutent de la musique une bonne partie de la soirée jusqu'à ce que "Petite fleur" passe et là c'est le drame ! José est pris d'une envie irrésistible de tuer son voisin... Le lendemain, il croit rêver lorsque sa femme lui dit qu'elle vient de croiser leur voisin et qu'il lui passe le bonjour...
Après cela, chaque jeudi, José se rend chez Guillermo et répète inlassablement le même scénario...
Cette lecture est mystique, une première fois pour moi de lire un tel livre. Un livre qui reste très atypique par rapport à plusieurs aspects. En effet, la construction du livre est épatante, il n'y a aucun chapitre (oui, oui, vous avez bien entendu !). Tout se lit d'une traite sans que l'on s'en rende compte. Je pense que le format y est aussi pour quelque chose (119 pages, un livre très court). D'autre part, il y a également les dialogues qui sont apparents uniquement par le style de l'écriture qui est mis en Italique. Ici, point de dialogue avec des tirets pour les introduire. Le style de l'auteur qui tend vers le dramatique choquant est vraiment fluide et agréable à lire.
Cet ouvrage et la manière dont il est écrit est un vrai OLNI (Objet Littéraire Non Identifié). Un livre qu'on ne lit pas tous les jours mais dont on prend plaisir à lire. Une littérature noire pure ! Ce fut pour moi une réelle belle découverte qui a su me surprendre. Je pense que l'atypique vient aussi de la nationalité de notre auteur qui est autre qu'argentin.
# By Aurélie :)

PETITE FLEUR (JAMAIS NE MEURT) de Iosi HAVILIO - Traduit par Margot NGUYEN-BERAUD - 2017 - Editions DENOEL - 119 pages

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